La ville… Ils vivent dedans.
Pourtant, ils savent qu’elle n’existe pas.
Un voyage passe au loin de l’écran de télévision
Et ils s’endorment en rêvant.
Tout corps est incompréhensible, disent-ils.
L’amour est le plus grand fantasme.

Le fond de la rivière regorge de têtes de singes écarlates.
La vie n’existe pas.

La ville est un mirage pour les yeux désolés
Et le ciel un tourment pareil à l’amour
Plein de couleurs et de voiles.

Les nuages dessinent des moments
Dans l’immobile temps.
Et même quand nous dormons,
Les nuages bougent pour nous tromper.

La vie n’existe pas.

L’aurore est un bûcher où se consument les rêves.
Jamais deux fois le même rêve.
Jamais deux fois le même ciel.

Le crépuscule est une reine sacrifiée.

Un cœur va brûler.

La vie n’existe pas.

Jennifer Lavallé in Poésie 1/Vagabondages, n°46, juin 2006, spécial Verlaine

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